Chauvinisme

      
         Le nationalisme des autres préoccupe les Français, qui y voient le signe d'un repli identitaire.
        En revanche, le chauvinisme qui sévit chez eux est vu comme un travers plutôt amusant, un péché mignon. C'est la rançon de leur supériorité sportive, de leur richesse culturelle, de l'amour qu'ils inspirent naturellement.

Hitler jeune
   Hitler jeune

          Tout le monde ne prend pas le chauvinisme français avec cette grâce et cette légèreté. Dans son ouvrage Mein kampf , Hitler présente le chauvinisme à la fois comme une particularité française et comme un idéal à atteindre.
          Le discours est schizophrénique, partagé entre la haine de la France et la fascination pour le chauvinisme. Il rêve d'un chauvinisme allemand, nationaliste et socialiste. Il rêve de rivaliser avec le chauvinisme français, qui est à la fois exaltation de la nation et du sentiment de justice sociale.
          Mais il avoue dans son livre, écrit en 1926, des accès de découragement devant la pondération allemande.

Le chauvinisme français, idéal national-socialiste :
        " Ce que nous appelons l'éducation chauvine du peuple français n'est que l'exaltation excessive de la grandeur de la France dans tous les domaines de la culture ou, comme disent les Français, de la " civilisation ". Un jeune Français n'est pas dressé à se rendre compte objectivement de la réalité des choses : son éducation lui montre, avec la vue subjective que l'on peut imaginer, tout ce qui a quelque importance pour la grandeur de son pays, en matière de politique et de civilisation.

Une telle éducation doit toujours se borner à des notions d'ordre général très importantes. Et il est nécessaire qu'elles soient gravées dans le cœur et dans la mémoire du peuple par une constante répétition.
          Chez nous, au contraire, au péché d'omission d'un caractère négatif, s'ajoute la destruction positive du peu que chacun a eu la chance d'apprendre à l'école. Les rats qui empoisonnent notre politique dévorent ces bribes dans le cœur et la mémoire des humbles, si tant est que la misère ne s'en soit pas déjà chargée. "

L'éducation à la française, une machine à aligner les esprits :         
          " Notre système d'éducation ignorait l'art de mettre en relief des noms choisis dans l'histoire de notre peuple, et d'en faire le bien commun de tous les Allemands. Pour toute la nation, ces connaissances communes et ce même enthousiasme auraient été un lien indestructible entre ses fils. On n'a pas su présenter aux yeux de la génération présente les vrais grands hommes comme des héros ; on n'a pas su concentrer sur eux l'attention de tous et faire naître ainsi un esprit national parfaitement homogène. On se montrait incapable, dans les différentes branches de l'enseignement, de faire connaître aux élèves ce qui est à la gloire de notre nation, de s'élever au-dessus du niveau d'un froid exposé des faits et d'enflammer la fierté nationale en citant ces exemples éclatants ; on aurait alors qualifié cette façon de faire de chauvinisme et elle eut été très impopulaire. "

La démarche citoyenne :         
 " Il faut implanter dans les jeunes cœurs l'union intime du nationalisme et du sentiment de la justice sociale. Alors naîtra un jour un peuple de citoyens, uni et amalgamé par un commun amour et une commune fierté, inébranlable et invincible à jamais. Mais la crainte qu'inspire le chauvinisme à notre époque est la marque de son impuissance. "

Le prototype du leader national-socialiste, c'est Clémenceau :


       
 " Si j'étais Français et si, par conséquent, la grandeur de la France m'était aussi chère que m'est sacrée celle de l'Allemagne, je ne pourrais et ne voudrais agir autrement que ne le fait, en fin de compte, un Clémenceau. "
Hitler en 1923
Hitler en 1923. En civil, la gabardine et le chapeau.


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ContreCulture / Chauvinisme v 1.2