"La République nous
appelle
Sachons vaincre ou sachons
périr
Un
Français doit vivre pour elle
Pour elle
un Breton doit mourir !"
Nos pères et nos grands
pères, rescapés de guerres mondiales, souriaient
tristement et ne disaient rien. Depuis, j'ai compris qu'il
y avait dans ce détournement des paroles du Chant du départ
une vérité nécessaire, mais
difficile à exprimer.
Arrêtons de tourner autour du pot.
Courir après l'amour d'une France qui se dérobe
sans cesse, c'est se livrer à un jeu pervers. Nous
pouvons exister sans jouer cette comédie absurde. La
République française a un objectif qui ne nous
convient
pas : elle veut
posséder notre cœur et
nous déposséder de notre cerveau.
Privés de ses sollicitudes, nous
ne vivrons
pas dans l'isolement, ni dans la misère affective. Il nous faut nous tourner vers d’autres
peuples, vers d'autres pays, vers les
organisations internationales. Ils ont des manières moins
possessives. Ils ne
nous promettent pas l’amour.
En revanche,
ils peuvent nous offrir la
reconnaissance et le respect de notre
identité.
JPLM
Contreculture / Mercuriale mai 2008